Bijoux, photos, lettres d'amour… les souvenirs de Montand et Signoret aux enchères

Un total de 4.500 euros pour une montre sertie de diamants de Simone Signoret, 3.000 euros pour des lettres échangées avec Yves Montand…: des souvenirs du couple mythique, ont attiré fans et curieux, lundi à Paris, pour une émouvante dispersion à l’Hôtel Drouot. “C’est regrettable que cette collection, témoin d’une époque et d’un couple aussi légendaire, soit ainsi dispersée”, a affirmé à l’AFP Emmanuelle Guilcher, auteure d’une biographie de l’actrice française Simone Signoret, qui assistait aux enchères.

“Cela rend désormais impossible des expositions ou peut-être un musée”, a-t-elle déploré.

Quelque 200 curieux et admirateurs des deux artistes, étaient également présents en salle des ventes.

Les deux journées d’exposition ont attiré 2.800 personnes, selon Drouot et, lundi, les estimations étaient le plus souvent dépassées lors de la vente de ces biens provenant de la maison de Simone Signoret et de l’acteur-chanteur Yves Montand, à Autheuil, à quelques dizaines de kilomètres au nord-ouest de Paris.

Depuis la vente de cette demeure il y a quelques années, son contenu était dans un garde-meuble, avant que la famille des deux artistes se décide à la vente.
Parmi les biens ainsi dispersés, se trouvaient le piano Pleyel d’Yves Montand vendu 10.000 euros, des chaussures, vêtements et chapeaux, des bijoux de Simone Signoret, des photos personnelles, des meubles, de la vaisselle, des bibelots, des récompenses cinématographiques ou discographiques…

Une paire de boucles d’oreilles de l’actrice, des pendants en platine chacun retenant un impressionnant saphir poire cabochon, a connu un emballement jusqu’à 92.000 euros, près de 8 fois la plus haute estimation.

“Cette vente (…) est la mémoire du couple qu’ils ont formé pendant près de 40 ans. Les souvenirs de leur vie intime et de leur carrière retracent l’histoire commune de ces deux monstres sacrés du cinéma français”, a souligné la maison de vente Digard Auction chargée de la dispersion.

Les principaux scénarios des films d’Yves Montand dont “Le Salaire de la peur” et “Vincent, François, Paul et les autres”, les bobines personnelles de films dont “Casque d’or”, premier grand succès de Simone Signoret, des objets d’art et des télégrammes de félicitations adressés aux deux artistes par le président John Kennedy, le maréchal Tito et le pasteur Martin Luther King, étaient aussi au catalogue.

“Signoret et Montand, c’est un couple de légende! Je les ai toujours admirés à la scène comme à la ville. Je suis venu à ces enchères par simple curiosité, une façon ultime de les approcher un peu pour la première fois”, a confié à l’AFP Claude, un Parisien de 68 ans, parmi le public de la vente.