Bernard Wesphael – Le tribunal civil est "la dernière voie interne de recours"

Le fils de Véronique Pirotton souhaite assigner Bernard Wesphael devant le tribunal civil, a affirmé mardi Me Moureau, le conseil des parties civiles lors du procès, confirmant une information parue dans les journaux Le Soir et du groupe Sud Presse. Il s’agit de la “dernière voie interne de recours” possible, précise l’avocat. “Nous ne remettons pas en cause la décision pénale. Ce que nous cherchons, c’est la vérité.” “Nous mettons en cause la responsabilité de M. Wesphael”, ajoute Me Moureau. La famille de la victime avait déjà envisagé un recours vers la Cour européenne des droits de l’homme, n’ayant “plus confiance en la justice belge pour nous dire ce qu’il s’est passé, mais celle-ci les refuse lorsque tous les recours internes n’ont pas d’abord été épuisés”.
C’est pourquoi une procédure au civil est envisagée, malgré l’acquittement de Bernard Wesphael au pénal. “A ce stade, nous réclamons un euro à titre provisionnel. Ce que nous cherchons, c’est la vérité. La cour d’assises dit que ce n’est pas un meurtre, Bernard Wesphael dit que ce n’est pas un suicide. C’est quoi alors? “, s’interroge l’avocat.
Victor, le fils de Véronique Pirotton, “veut savoir”. Celui-ci étant encore trop jeune, c’est son père et tuteur qui doit confirmer le lancement de la procédure. Tous les documents lui ont été transmis, et Me Moureau attend son feu vert, mais est persuadé que sa réponse sera positive. “Il se dit qu’il est obligé de le faire, pour Victor”, poursuit Me Moureau.
“Si le tribunal considère que l’arrêt d’acquittement est un obstacle à une condamnation de Bernard Wesphael au civil, alors nous mettrons en cause la responsabilité de l’Etat belge, qui ne respecterait pas notre droit à un second degré de juridiction”, ce qui est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme.
Cette démarche “n’est pas de l’acharnement”, tient à souligner l’avocat des parties civiles. “C’est simplement un fils qui veut savoir de quoi est morte sa maman.”
Bernard Wesphael a été acquitté le 6 octobre 2016 par la cour d’assises du Hainaut du meurtre de son épouse, Véronique Pirotton, décédée le 31 octobre 2013 dans la chambre d’hôtel que le couple occupait à Ostende.