Berlin opposé à la rupture des pourparlers d'adhésion à l'UE avec Ankara

Le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, a mis en garde vendredi contre la rupture des négociations d’adhésion de l’UE avec la Turquie, malgré les inquiétudes des Européens sur les droits de l’Homme dans ce pays. “Le gouvernement allemand est strictement opposé à la rupture des négociations d’adhésion”, a déclaré M. Gabriel en arrivant à une réunion ministérielle de l’UE à La Valette. “Cela n’aidera pas (…) Cela serait une réaction tout à fait mauvaise de notre point de vue”, a-t-il jugé.

Les ministres de Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis à Malte, devaient consacrer la matinée à discuter de la Turquie, pays avec lequel les relations se sont gravement détériorées depuis le coup d’Etat avorté de juillet 2016.

La crise a atteint un pic en mars dernier lors de la campagne pour le référendum élargissant les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, qui a accusé les dirigeants allemands et néerlandais de “pratiques nazies” et de “fascisme” après l’interdiction dans leurs pays de meetings auxquels devaient participer des membres du gouvernement turc.

L’Autriche, pays européen le plus critique envers Ankara, a une nouvelle fois plaidé pour un gel formel des négociations d’adhésion, entamées en 2005 mais qui sont au point mort depuis des années.