Banque mondiale: soutien financier à l'Irak de près de 1,5 milliard de dollars

La Banque mondiale a annoncé mardi un nouveau soutien financier de près de 1,5 milliard de dollars à l’Irak pour améliorer son service public et l’emploi privé alors que le pays fait face à une crise humanitaire. Ce prêt est garanti pour un tiers par la Grande-Bretagne et par le Canada, à hauteur de 72 millions de dollars.
A cela s’ajoute un soutien financier séparé de 41,5 millions de dollars de la part de la Banque mondiale, destiné à moderniser le système de gestion des fonds publics.
“Malgré la guerre qui continue et les bas prix du pétrole, l’Irak est en plein programme de réformes audacieuses qui visent à stabiliser son économie et à poser les fondations d’un développement de son secteur privé à long terme et d’une croissance qui puisse bénéficier à tous les Irakiens”, a déclaré Ferid Belhaj, directeur pour la région du Moyen-Orient dans un communiqué.
“Ces réformes vont aider à bâtir la confiance entre les citoyens irakiens et leur gouvernement, en rendant la gestion des fonds publics plus efficace et transparente et en étendant les filets de protection sociale pour toucher les segments les plus vulnérables de la population”, a-t-il ajouté.
Cela porte à 3,4 milliards de dollars au total les engagements de la Banque mondiale envers l’Irak dans le cadre du soutien financier 2015-2018 promis avec l’ONU aux pays du Moyen-Orient et du Maghreb déstabilisés par l’afflux de réfugiés fuyant notamment le conflit syrien.
L’institution de développement économique avait accordé un prêt de 1,2 milliard de dollars il y a un an.
Un quart de la population irakienne, soit 10 millions de personnes, ont besoin d’assistance. Parmi ces habitants, 3,4 millions sont des personnes déplacées à l’intérieur du territoire et 240.000 sont des réfugiés, selon les chiffres de la Banque.