Bangladesh: plus de 1.600 ouvriers du textile renvoyés après une grève

Au Bangladesh, plus de 1.600 ouvriers de plusieurs usines textiles ont été licenciés après avoir fait grève pendant près de deux semaines, selon des chiffres de la police locale. Les syndicats, eux, estiment que plus de 3.000 travailleurs ont été mis à la porte. Le 13 décembre dernier, des milliers d’ouvriers de 59 usines des environs de la capitale Dhaka ont décidé de se croiser les bras pour exiger une hausse de salaire minimum de 5.300 taka (64 euros) par mois à 16.000 taka (195 euros). Comme la police craignait des débordements, la production a été mise à l’arrêt dans les usines pendant plus d’une semaine.
Les patrons ont rejeté les revendications des ouvriers et les ont accusés d’avoir voulu nuire à l’industrie textile et d’avoir appelé à la violence et au vol.
Lundi, les ouvriers sont revenus dans leurs usines mais des centaines d’entre eux ont appris leur licenciement immédiat. Selon la police, 1.611 ouvriers sont concernés. “Ils ne sont peut-être pas tous des fauteurs de troubles. Ceux qui sont innocents retrouveront leur emploi”, a commenté un responsable de la police.
Le Bangladesh est, après la Chine, le principal pays producteur de vêtements au monde avec entre 5.000 et 7.000 usines textiles sur son territoire. La dernière hausse du salaire minimum remonte à 2013, après l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, qui avait coûté la vie à plus de 1.100 personnes.