Avenue du Port à Bruxelles: la commission de concertation remet un avis critique

La commission de concertation organisée par la Ville de Bruxelles a remis un avis favorable mais sous de multiples conditions formulées en ordre dispersé par ses différentes composantes au sujet de réaménagement de l’avenue du Port, a-t-on appris mercredi auprès de l’échevin de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles Geoffroy Coomans de Brachène (MR). La demande de permis a été déposée par la Région, après les nombreuses péripéties qui ont mené à la préemption d’une première demande de permis à la fin de la décennie écoulée. En cause, notamment, à l’époque: la suppression des platanes situés le long de la chaussée et celle des pavés. Le nouveau projet prévoit une redistribution de la zone de trafic entre tous les usagers, la suppression de certains arbres, remplacés par d’autres plus nombreux, et la suppression des pavés.
“Je n’ai jamais vu autant d’avis différents au cours d’une commission de concertation mais ayant pour point commun la critique du projet sur la table. Celui-ci est loin de faire consensus”, a commenté l’échevin de l’Urbanismle, interrogé par l’agence Belga.
Selon Geoffroy Coomans de Brachène, la Ville de Bruxelles, et Molenbeek, deux communes directement concernées par le projet ont émis des avis “un peu différents”, l’un de l’autre, Molenbeek plaidant par exemple seule pour l’utilisation de pavés plats, alors que la production de ce type de matériaux ne suivrait pas la cadence à respecter pour un tel du chantier.
Parmi les conditions qu’elle a émises, la Ville a demandé le maintien de deux bandes de circulation dans chaque sens, le rejet de la mise en zone 30, l’autorisation du passage des camions sur toute l’avenue et davantage de stationnement.
Les Monuments et les sites se sont abstenus sur le projet.
L’avis de la commission n’est pas contraignant, “mais on verrait mal la Région passer outre vu l’opposition de deux communes au projet dans l’état actuel, car nous ne manquerions pas d’aller en recours”, a enfin dit l’échevin.