Avec "Lamomali", -M- déclare sa flamme au Mali

“J’ai voulu célébrer la beauté du Mali, sa culture, ses gens”: -M-, alias Matthieu Chedid, sort vendredi “Lamomali”, un disque afro-pop, coréalisé avec les musiciens Toumani et Sidiki Diabaté et rempli de tubes en puissance qui annoncent déjà l’été. Recevant dans un studio parisien dans un décor africain de circonstance, -M- évoque sa relation avec ce pays découvert en 2005: “Humainement, c’est un peuple qui me touche profondément. Pourtant, je ne les connais pas plus que ça, je n’y suis allé que quelques fois. Mais le feeling passe complètement”.

Sa première expérience malienne, il en parle avec un sourire d’adolescent: “Le premier soir, on m’a amené dans un maquis (un bar en plein air). Un groupe jouait, tout le monde dansait, c’était très impressionnant. Ils m’ont fait monter sur scène. J’ai commencé à faire du Jimi Hendrix sur leur musique. A la fin, on me lançait des billets, on m’arrosait d’alcool. J’étais baptisé par les Maliens”.

Douze ans plus tard, “c’est pour eux” que l’artiste de 45 ans assure avoir fait cet album, “qui est aussi le fruit des rencontres”: le duo Amadou et Mariam, la comédienne et chanteuse Fatoumata Diawara remarquée dans le film césarisé “Timbuktu”, et surtout l’homme à l’origine du projet, Toumani Diabaté, maître de la kora, cet instrument à 21 cordes.

Danser au son du Mali, voici finalement la promesse faite par -M- et sa vingtaine d’invités sur cet album métissé, qui trouve son peps dans la production électro de Philippe Zdar, moitié du groupe Cassius. Promesse qui devrait être tenue avec des hits comme “L’âme au Mali” et “Bal de Bamako”.

Sur ce dernier titre, -M-, accompagné du rappeur Oxmo Puccino chante: “Honni soit qui mal y pense/Qu’importe la couleur de ta peau/Béni soit qui au Mali danse/Au son des bals de Bamako”. A l’image de cette chanson, ses textes oscillent entre poésie et utopie, avec un soupçon de naïveté.