Avec "Brice de Nice 3", Jean Dujardin ouvre à nouveau "la valise du clown"

Sa planche sous le bras, il attend la vague de ses rêves sur les bords de la Méditerranée: Brice de Nice, le surfeur frimeur qui farte et qui “casse” plus vite que son ombre, personnage inventé et interprété par Jean Dujardin, est de retour mercredi au cinéma, onze ans après sa première apparition. Oscar du meilleur acteur 2012 pour “The Artist” de Michel Hazanavicius, Jean Dujardin s’offre une récréation assumée avec son héros au comble du ridicule, totalement second degré, qui a attiré près de 4,5 millions de spectateurs en 2005.

Pas d’erreur, “Brice de Nice 3” est bien la suite du premier opus: “Parce que le 2, je l’ai cassé!”, explique sur l’affiche le grand dadais aux cheveux paille, avec son t-shirt jaune canari et ses pantalons noirs bouffants, créé sur scène par Jean Dujardin en 1996 dans la troupe des “Nous C Nous”.

“Brice a encore douze ans dans sa tête”, a expliqué l’acteur lors du tournage à Nice il y a un an, assumant que son personnage loufoque n’a qu’un seul objectif: “faire oublier la morosité”.

“C’est une caricature de l’image de la France, un type qui frime, qui est dans la séduction. Brice a tout pour être détestable, mais il n’a aucune méchanceté. On a créé un super-héros de la connerie, de la bêtise, avec une bonne âme”, résume le réalisateur James Huth, déjà aux commandes du premier film.

Cette fois-ci, Marius (Clovis Cornillac), le meilleur ami de Brice, l’appelle à l’aide. L’impayable surfeur niçois se lance alors dans une grande aventure à l’autre bout du monde, avant de revenir en France affronter son pire ennemi, le surfeur de la côte landaise Igor d’Hossegor (Bruno Salomone).

Toujours aussi narcissique, Brice de Nice, expulsé de son cabanon de plage, doit faire face à son double maléfique, un exercice qui va le pousser pour la première fois à se remettre en question. Un scénario un peu plat qui ne vaut que par des situations comiques irrésistibles, des répliques et des vannes potaches qui feront à nouveau les délices des cours de récréation.

L’expression “Casséééé! “, accompagnée du tranchant de la main en biais de haut en bas, indiquant qu’on se moque de son interlocuteur par un argument prépondérant, est culte chez les plus jeunes.

“L’idée avec cette suite est justement que Brice ne change pas et continue de vivre en circuit fermé, dans sa bulle, avec son envie de vague. C’est moi qui ai changé avec mon corps de 44 ans”, souligne dans la note d’intention Jean Dujardin, qui confie qu’avec ce personnage déjanté de pur divertissement à côté de rôles plus ambitieux, “il s’autorise à vivre”.

Partager l'article

14 octobre 2016 - 18h15