Aux Pays-Bas, Unia, Myria, l'Institut Egalité Hommes-Femmes, c'est un seul collège

Aux Pays-Bas, qui ont toujours joué un rôle de pionnier en matière d’égalité, le collège des droits de l’Homme, habilité à traiter de toutes les questions de discrimination, fonctionne avec 53 collaborateurs et un budget de 6,74 millions d’euros. En Belgique, on dispose d’au moins trois instituts de lutte contre les discriminations, Unia (centre interfédéral de lutte contre les discriminations), Myria (centre fédéral Migrations) et l’Institut pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, soit au total 159 collaborateurs à temps plein et un budget de presque 15 millions d’euros, a relevé mardi la secrétaire d’Etat à l’Egalité Zuhal Demir. La secrétaire d’Etat N-VA était interrogée en commission de la Santé publique par la députée Els Van Hoof (CD&V) qui souhaitait savoir si l’Institut pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes allait pouvoir bénéficier de plus de moyens alors qu’il est confronté à une augmentation régulière du nombre de plaintes et de signalements à traiter ces derniers années.

La secrétaire d’Etat a fait l’étalage de toutes les institutions fédérales et interfédérales compétentes en matière de lutte contre les discriminations, y joignant aussi… la commission de la vie privée, le comité R, le comité P, le conseil central de surveillance pénitentiaire, et y ajoutant le futur institut des droits de l’Homme que doit mettre sur pied le ministre de la Justice Koen Geens.

“J’admets que les compétences et les missions du collège (néerlandais) des droits de l’Homme ne sont pas entièrement comparables avec celles d’Unia, Myria et l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, mais on ne peut nier qu’ensemble, ces trois institutions disposent de suffisamment de personnel et de budget permettant de se faire connaître du grand public et de remplir adéquatement leurs missions”, a-t-elle dit.

La députée Els Van Hoof a répliqué que la situation de la Belgique et des Pays-Bas était difficilement comparable sur le plan des discriminations alors qu’aux Pays-Bas, énormément de femmes travaillent à temps partiel par manque de structures d’accueil pour la petite enfance, une situation qui n’est guère optimale. Il faut veiller à ne pas “noyer le poisson” en intégrant l’Institut dans un organisme plus global, “l’efficacité est importante mais il ne faut pas perdre de vue les objectifs”, a-t-elle conclu.

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04 juillet 2017 - 14h50