Au moins 130 interpellations à Moscou à la manifestation anticorruption (ONG)

La police russe a interpellé dimanche à Moscou au moins 130 partisans de l’opposant au Kremlin Alexeï Navalny qui participaient à une marche anticorruption, a affirmé l’organisation OVD-Info, spécialisée dans le monitoring des manifestations. “Les arrestations se poursuivent”, a ajouté l’ONG. Selon une journaliste de l’AFP sur place, de nombreuses interpellations avaient lieu et la police faisait usage de gaz pour disperser la foule.

L’opposant russe Alexeï Navalny a également été interpellé par la police, a annoncé sa porte-parole Kira Iarmych sur Twitter. M. Navalny “a été arrêté sur (la place) Maïakovskaïa”, sur l’itinéraire de la marche, interdite par les autorités, a écrit Mme Iarmych. “Tout va bien pour moi, ce n’est pas la peine de se battre pour moi”, a écrit de son côté M. Navalny sur son propre compte, appelant à continuer de manifester.

Selon la police, elle réunissait entre 7.000 et 8.000 personnes, ce qui en fait une protestation d’une ampleur rare ces dernières années en Russie.
Réaliser un décompte indépendant était difficile car M. Navalny a demandé à ses partisans de marcher tout le long de l’avenue, sur ses trottoirs et dans les deux sens, au lieu de former un cortège.

Sur la place Pouchkine, sur l’itinéraire, des milliers de protestataires étaient réunis, a constaté l’AFP. De nombreuses interpellations avaient lieu et la police faisait usage de gaz au poivre pour disperser la foule.

Des manifestations, réunissant des milliers de Russes à travers le pays, ont été organisées dimanche à l’appel d’Alexeï Navalny pour dénoncer la corruption malgré l’interdiction dans la plupart des cas des autorités locales.

Les manifestations ont commencé dans plusieurs villes de l’est et un rassemblement était prévu à 11H00 GMT à Moscou, où la police a déployé d’importants effectifs en milieu de journée sur le trajet prévu de l’événement.

L’opposant anticorruption avait appelé à ces manifestations après avoir publié ce mois-ci un rapport accusant le Premier ministre Dmitri Medvedev de contrôler un empire immobilier, par le biais d’un réseau occulte d’ONG.

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26 mars 2017 - 15h25