Attentats à Bruxelles – Une fermeture automatique du métro n'était pas judicieuse, selon le centre de crise

Il n’était pas judicieux de prévoir une fermeture automatique du métro le 22 mars, a expliqué mercredi le directeur faisant fonction du centre fédéral de crise, Alain Lefèvre, devant la commission d’enquête parlementaire. A 8h06, la permanence du centre de crise reçoit un appel de la police fédérale annonçant une explosion à l’aéroport, d’origine inconnue, sans donner d’informations sur des victimes. Les premiers contacts sont pris. A 8h20, une première réunion de coordination commence. Entre ce moment et 8h50, les principaux acteurs concernés arriveront au centre.
A 8h45, l’Organe de Coordination de l’Analyse de la Menace (OCAM) partage oralement son analyse et annonce le passage au niveau 4 de menace, soit le niveau maximum. Aucune mesure de sécurité n’y est automatiquement liée.
A 8h52, le ministre de l’Intérieur prend la décision de fermer le métro à titre de précaution au moins jusqu’à midi. L’OCAM a déjà cité dans de nombreuses évaluations le métro bruxellois comme une cible d’attentat. Des “grandes capacités” sont nécessaires pour y assurer un haut niveau de sécurité. Celles-ci n’étant pas disponibles, le ministre décide la fermeture. La Direction des opérations de police administrative (DAO) de la police fédérale prend les contacts nécessaires pour que la décision soit exécutée.
“Il n’est pas judicieux de dire que cela doit être automatique”, a insisté M. Lefèvre. “Il ne peut y avoir d’automatisme en matière de sécurité, ce serait inapproprié”.
Les mesures sont décidées au centre de crise et non par le centre de crise, a précisé le directeur. Leur mise en oeuvre dépend des autorités compétentes.
Le procureur fédéral arrivera à 8h57 et à 9h, il qualifie l’explosion à Zaventem de terroriste.

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01 juin 2016 - 18h05