Attentats à Bruxelles – Les agents de sécurité ont presté "des milliers d'heures en plus" depuis le 22 mars

Les entreprises de gardiennage ont été fortement sollicitées dans la foulée des attentats du 22 mars à Bruxelles. “Tous nos membres ont fait face à une demande accrue d’agents de sécurité”, affirme Pascal De Roeck, secrétaire général de l’Association professionnelle des entreprises de gardiennage (APEG). Les 1.400 agents de la société Seris, troisième acteur du secteur après Securitas et G4S, ont presté “des milliers d’heures supplémentaires”, selon Danny Vandormael, CEO. “Nous avons été confrontés à une demande tellement grande de nos clients existants qu’il a été impossible d’accepter de nouveaux contrats.”

“Il n’est pas possible d’embaucher 100 personnes supplémentaires en un clin d’œil”, note le patron. Pour être opérationnels, les nouveaux agents doivent suivre une formation d’environ 140 heures.

Heures supplémentaires, congés écourtés… le personnel est donc fortement sollicité en cas de pic. Seris a récemment décidé d’engager une cinquantaine d’agents “pour permettre aux agents de souffler”, note Danny Vandormael.

“C’est un secteur où le chômage économique est parfois utilisé comme matelas de sécurité”, ajoute Klavdija Cibej, secrétaire fédérale FGTB en charge du gardiennage. “La forte demande qui a suivi les attentats a surtout permis de faire baisser drastiquement ce chômage économique et de remettre les gens au travail.”

“Dire que les sociétés de sécurité font choux gras depuis les attentats est trop simpliste”, ajoute Pascal De Roeck (APEG). “La demande a terriblement augmenté dans les 24h après les attentats de Bruxelles, mais cela a aussi un coût pour l’employeur qui doit par exemple payer des primes aux travailleurs.”

Un mois après les attentats, la demande s’atténue. “Les entreprises sont revenues à une situation normale, mis à part un petit pourcentage de nos clients”, conclut Danny Vandormael.

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22 avril 2016 - 12h30