Attentat à Nice – Premières indemnisations pour les victimes la semaine prochaine

Les premières indemnisations des victimes de l’attentat de Nice, où 84 personnes sont mortes, 202 ont été blessées et de nombreuses autres choquées, seront débloquées la semaine prochaine, a annoncé samedi Juliette Méadel, secrétaire d’Etat française aux Victimes, précisant que les victimes étrangères étaient également concernées. Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions (FGTI), en charge des indemnisations, “doit verser de premières provisions. J’ai demandé que ça intervienne dès la fin de la semaine prochaine”, a déclaré Mme Méadel depuis Nice où elle se trouvait samedi.
Plusieurs associations de victimes, interrogées par l’AFP, ont dit craindre que les personnes traumatisées à Nice, de par leur grand nombre et la difficulté qu’elles auront à prouver leur présence sur les lieux de l’attentat, soient privées de toute indemnisation.
Des milliers de personnes présentes sur la Promenade des Anglais jeudi soir, lorsque le tueur a fauché au volant de son camion des centaines d’entre elles, ont pu être ébranlées par le carnage, assurent-elles.
“Nous veillerons à ce que les victimes, qu’elles soient choquées ou qu’elles soient indirectes (des parents de victimes, NDLR), soient indemnisées”, a-t-elle assuré.
Ces personnes pourront notamment faire établir leur “préjudice” par un “examen psychiatrique” ou au moyen d’un “dépôt de plainte” dans un commissariat, a-t-elle expliqué.
Au moins 17 étrangers ont trouvé la mort dans l’attaque, dont trois Allemands, deux Américains, trois Tunisiens et trois Algériens.
Le FGTI, créé en 1986, alors que la France connaissait une vague d’actes de terrorisme liés à la situation au Proche-Orient, dispose d’une réserve de 1,3 milliard d’euros, selon Juliette Méadel. Environ 300 à 350 millions seront prélevés pour les attaques du 13 novembre à Paris, estimait en mai ce fonds.