Attaque chimique en Syrie: le bilan passe à 58 morts, un hôpital bombardé

L’opposition syrienne a accusé mardi le régime de Bachar al-Assad d’avoir mené une attaque “chimique” qui a fait au moins 58 morts dans un fief rebelle et djihadiste du nord-ouest. Un précédent bilan faisait état de 35 tués. L’hôpital traitant les blessés a aussi été bombardé, provoquant des destructions importantes dans l’établissement, a constaté le correspondant de l’AFP sur place. Au moins 11 enfants figurent parmi les personnes tuées dans le raid aérien qui a frappé tôt Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le bilan n’a cessé de s’aggraver durant la matinée au fur et à mesure que les victimes, toutes des civils, succombaient “après avoir été transportées dans les hôpitaux”, a précisé Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.
La Coalition nationale, importante composante de l’opposition syrienne, a accusé le “régime du criminel Bachar” d’avoir mené ce raid avec des “obus contenant du gaz chimique”.
Elle a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de “convoquer une réunion urgente après ce crime et d’ouvrir une enquête immédiate”.
Le régime n’avait pas communiqué sur ces frappes à la mi-journée.
L’OSDH a indiqué que les personnes étaient décédées en raison des effets du gaz, notamment par suffocation, mais elle n’était pas en mesure de donner la nature de ce gaz.
Des dizaines d’autres habitants souffrent de problèmes respiratoires et d’autres symptômes.

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04 avril 2017 - 12h50