Attaque chimique en Syrie – "Ces images horribles nous rappellent nos responsabilités"

Les images horribles de l’attaque chimique perpétrée sur le sol syrien mardi “nous rappellent nos responsabilités”, a déclaré mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, à l’entame de la deuxième journée de la conférence de Bruxelles sur l’avenir de la Syrie. Cette attaque aérienne dans une région du nord-ouest tenue par les rebelles a entraîné la mort d’au moins 72 personnes, dont de nombreux enfants, et provoqué une vague d’indignation internationale. Washington, Paris et Londres ont pointé du doigt le régime de Bachar al-Assad, qui a démenti “catégoriquement” toute implication et accusé les insurgés d’être responsables de la tragédie.
Cette attaque donnera à n’en pas douter “le ton des discussions” qui se tiendront ce jour à Bruxelles, a quant à lui commenté le secrétaire général adjoint de l’ONU aux Affaires humanitaires, Stephen O’Brien. Les Nations Unies chercheront à “collecter toutes les preuves pour identifier les responsabilités” et amener ceux qui ont perpétré cette attaque “épouvantable” à “rendre des comptes”, a-t-il ajouté.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a estimé à son arrivée que “toutes les preuves disponibles suggèrent l’implication du régime de Bachar al-Assad”.
La conférence de Bruxelles – à laquelle plus de 70 pays et organisations internationales ont été conviés – vise à faire le point sur les promesses de dons faites par la communauté internationale en février 2016 lors d’une réunion similaire à Londres.
“Nous devons aussi unir la communauté internationale” afin de donner un “fort élan” aux discussions de Genève entre les parties impliquées dans le conflit syrien, ainsi qu’évoquer l’avenir du pays et sa reconstruction, a expliqué Mme Mogherini.
L’absence à cette conférence d’acteurs importants sur le théâtre d’opérations syrien, tels la Turquie et la Russie, pourrait toutefois limiter sa portée.