Arrestation en France d'un des hommes les plus recherchés en Roumanie

Le Roumain Gregorian Bivolaru, en cavale depuis plusieurs années et considéré comme l’un des hommes les plus recherchés dans son pays, a été interpellé vendredi à Paris, a-t-on appris de sources policières françaises. Il a été placé en détention provisoire samedi dans l’attente d’une audience pour sa remise à Bucarest, où ce fondateur d’une secte est accusé de pédophilie, a indiqué une source judiciaire. L’homme, âgé de 64 ans, théoricien du complot et fondateur de la secte controversée Misa (Mouvement d’intégration spirituelle dans l’absolu), avait été condamné par défaut, en 2013, par la justice roumaine à six ans d’emprisonnement. Il est accusé de pédophilie et de trafics d’êtres humains, ce qu’il nie.
Gregorian Bivolaru figurait dans le fichier, créé récemment par Europol, donnant à chacun des 28 pays membres de l’Union européenne (UE) le droit de diffuser largement des informations sur les fugitifs les plus dangereux et recherchés. Chaque pays de l’UE peut entrer deux noms dans ce fichier dit des “most wanted” (les plus recherchés, ndlr), visible par tous sur internet.
Gregorian Bivolaru a été arrêté “en douceur” dans le nord-ouest de la capitale, par les policiers spécialisés de la Brigade de recherche nationale des fugitifs (BNRF), un service de la police judiciaire française.
Il était en fuite depuis plusieurs années et “a pu bénéficier” de “nombreuses ramifications” et “appuis” durant tout ce temps notamment grâce aux adeptes de Misa, selon les sources policières françaises.
Samedi, Gregorian Bivolaru s’est vu notifier un mandat d’arrêt européen par un magistrat du parquet général de Paris, avant d’être placé en détention provisoire par un juge de la cour d’appel, a indiqué une source judiciaire à l’AFP.
Il comparaîtra mercredi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel, où il lui sera demandé s’il consent ou non à sa remise aux autorités roumaines. Dans le second cas, les magistrats auront vingt jours pour statuer sur sa remise, et leur décision peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation.

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27 février 2016 - 23h40