Amorce de dialogue sur les Malouines entre Londres et Buenos Aires

Un dialogue sur les îles Malouines, appartenant au Royaume-Uni et revendiquées par l’Argentine, semble débuter avec la desserte aérienne de l’archipel et l’exploration pétrolière au menu. Dans un courrier révélé mercredi par le journal argentin Clarin, la Première ministre britannique Theresa May propose au chef de l’Etat argentin de rétablir la desserte aérienne des Malouines via l’Argentine, suspendue en 1982.
Aujourd’hui, la seule liaison desservant les Malouines se fait depuis le Chili par la compagnie aérienne LAN, en contournant l’Argentine par la pointe sud du continent américain, en raison de restrictions de l’espace aérien argentin.
Mme May souhaite également la levée des sanctions contre les compagnies pétrolières opérant aux Malouines, une mesure du gouvernement de l’ex-présidente de gauche Cristina Kirchner.
Mme May dit espérer que la relation entre les deux pays “entre dans une phase plus productive”. La ministre argentine des Affaires étrangères Susana Malcorra a confirmé que Theresa May et Mauricio Macri avaient échangé des courriers.
“Nous avons commencé à évoquer la possibilité de nouveaux vols. Nous essayons de voir comment y parvenir”, a-t-elle dit dans un communiqué.
Le Royaume-Uni a également souhaité “l’examen de la loi sur les hydrocarbures. Nos services travaillent sur le dossier”, a ajouté Mme Malcorra, candidate au poste de secrétaire général de l’Onu.
Les divergences, préconise-t-elle, devraient être réglées “dans une atmosphère de respect mutuel et pour le bénéfice de tous (…). Ce qui implique de faire des progrès vers de nouvelles liaisons aériennes entre les îles Malouines et des pays de la région, et le retrait de mesures restrictives” dans l’exploitation pétrolière.
L’archipel britannique de l’Atlantique sud, à 400 kilomètres des côtes argentines et à 12.700 kilomètres du Royaume-Uni, est un sujet historique de discorde entre Buenos Aires et Londres. Une guerre éclair -74 jours- a opposé l’Argentine au Royaume-Uni en 1982, faisant environ 900 morts: 649 soldats argentins, 255 Britanniques et trois habitants de l’île.
Le président argentin et la Première ministre britannique envisagent une rencontre en marge de la prochaine réunion du G20, les 4 et 5 septembre en Chine.