Allocation universelle: le débat en interne n'a pas encore eu lieu temporise, le président du PS

Le débat en interne concernant l’instauration d’une allocation universelle n’a pas encore eu lieu, a souligné samedi le président du Parti Socialiste, Elio Di Rupo, clôturant le douzième chantier des idées du PS consacré à l’avenir des mécanismes de protection sociale. M. Di Rupo s’est toutefois montré très attentif aux propos de Mateo Alalouf, docteur en sciences sociales à l’ULB, venu exposer sans ambigüité pourquoi il est radicalement opposé à cette “fausse bonne idée”, “instrument de l’échec que le néolibéralisme tente de transformer en victoire”. Mardi dernier, le ministre-président wallon Paul Magnette (PS), s’exprimant devant quelques journalistes, s’était dit convaincu que l’on passera, un jour, du régime de la sécurité sociale au régime de l’allocation universelle.

Samedi, Elio Di Rupo a refusé d’émettre un jugement en la matière “pour éviter de penser qu’il pourrait y avoir des divergences en interne”, ajoutant aussitôt à l’adresse de M. Alalouf: “Mateo, je te demanderai de venir au Bureau du parti” (ndlr: pour venir expliquer son point de vue). “Le débat en interne n’a pas encore été mené”, a ajouté le président du PS.

Tirant quelques conclusions générales de la longue matinée de réflexion sur le futur des mécanismes de protection sociale animée par un panel d’experts en la matière, M. Di Rupo ne s’est guère attardé sur les remous qui ont été évoqués par la presse sur foi de témoignages internes anonymes, à cette observation finale près: “J’entends parfois certains critiquer et je les vois rarement le samedi matin” (ndlr: lors des travaux de réflexion et de débat menés dans le cadre du ‘chantier des idées’ destinés à actualiser la réflexion interne du parti en y intégrant les évolutions récentes de la société).