Alexander De Croo épingle la versatilité de la politique extérieure américaine

Le ministre belge de la Coopération, Alexander De Croo, s’est montré critique mercredi à propos de la politique américaine dans le conflit syrien. Il juge que celle-ci change trop facilement en fonction de l’interlocuteur et des circonstances. L’ancien président Obama avait promis qu’il agirait contre la Syrie en cas de recours aux armes chimiques. Une “ligne rouge” franchie à l’été 2013 mais Washington avait renoncé à une intervention militaire. Aux yeux du ministre belge, ne pas donner suite à ce discours constitue une “faute”. “Mais le problème aujourd’hui, ce n’est pas ce qui n’a pas eu lieu mais qu’il n’y a pas de ligne (de conduite) dans la politique étrangère américaine, qu’elle tourne en fonction du vent”, a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission “Ter Zake”.

Le vice-premier ministre Open Vld épingle notamment les changements d’attitude de l’administration Trump envers le président syrien Bachar El-Assad dont le maintien au pouvoir pose ou ne pose pas de problème selon la personne qui s’exprime.

“Il y a un vide aujourd’hui rempli par la Russie et la Turquie”, constate M. De Croo qui appelle à un réveil de l’Union européenne.

Après l’attaque chimique perpétrée dans la province d’Idleb, l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations-Unies a évoqué une possible action unilatérale en Syrie. Le ministre belge a mis en garde contre toute réaction “impulsive” et “précipitée”. Il faut attendre les résultats de l’enquête internationale, a-t-il plaidé.

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05 avril 2017 - 21h00