Agression musée du Louvre – Un Egyptien de 29 ans est "soupçonné" d'être l'auteur de l'attaque

Un Egyptien de 29 ans est “soupçonné” d’être l’auteur de l’attaque vendredi contre des militaires à l’entrée du musée du Louvre, a annoncé le procureur de la République de Paris, au cours d’une conférence de presse. “L’identité de l’auteur des faits n’est pas formellement établie”, a souligné François Molins, ajoutant toutefois que les recherches des enquêteurs français “ont permis de cibler un individu âgé de 29 ans et de nationalité égyptienne”, dont la photographie enregistrée sur la base européenne des visas “correspond à celle de l’auteur de l’attaque”.
L’assaillant présumé, “résidant aux Emirats arabes unis”, avait déposé une demande de visa touristique pour la France le 30 octobre 2016. Le titre avait été délivré du 20 janvier au 20 février, a encore indiqué le procureur.
“Le 26 janvier, il est arrivé à (l’aéroport) Paris-Charles de Gaulle en provenance de Dubaï”, a-t-il ajouté.
Le passeport de cet individu a été retrouvé au cours d’une perquisition dans son logement, un appartement loué dans le prestigieux 8e arrondissement de la capitale française, non loin des Champs-Elysées.
L’attaque s’est produite à 09H50 à l’entrée de la très touristique galerie du Carrousel du Louvre donnant accès au musée le plus fréquenté du monde, “dans une zone en amont du point de contrôle des sacs”, a précisé le procureur de la République.
Avisant une patrouille de quatre soldats, l’agresseur, vêtu d’un T-shirt noir avec une tête de mort et armé de deux machettes de 40 cm de long, “s’est précipité sur eux en criant +Allah Akbar+ (Dieu est le plus grand, en arabe). Il a frappé à la tête un premier militaire (…), s’est précipité sur un second militaire qui est tombé au sol et (lui) a porté des coups de machette”.
Le militaire au sol “a tiré une première fois vers la partie basse de l’abdomen, ce qui n’a pas arrêté l’auteur, si bien que le soldat a riposté à nouveau à trois reprises. L’assaillant est tombé au sol, très grièvement blessé. Il a été transporté à l’hôpital, son pronostic vital est très engagé”.
François Molins a aussi noté que l’attaque de vendredi s’était déroulée “deux ans, jour pour jour” après une agression similaire au couteau de trois militaires protégeant un centre communautaire juif à Nice.
La France a été frappée en 2015 et 2016 par une série d’attentats jihadistes qui ont fait 238 morts et des centaines de blessés. Plusieurs de ces attaques ont visé des militaires ou des policiers.

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03 février 2017 - 22h25