Affaire Ali Aarrass – Publication de deux livres sur le Belgo-marocain Ali Aarrass détenu au Maroc

Les livres “Lettres de prison et Journal d’une grève de la faim” d’Ali Aarrass et de sa soeur Farida et la bande dessinée “Je m’appelle Ali Aarrass” de Manu Scordia ont été présentés, samedi après-midi dans les locaux de Bruxelles laïque avenue de Stalingrad. La BD retrace le parcours d’Ali Aarrass jusqu’à sa prison au Maroc. Dans le livre “Lettres de prison et Journal d’une grève de la faim”, Farida Aarrass a retranscrit les échanges avec son frère depuis 2012. Elle commente également le combat politique en Belgique et exprime sa colère face à l’inaction du gouvernement belge.
Plusieurs intervenants ont pris la parole durant la conférence, parmi lesquels Nicolas Cohen, un des avocats d’Ali Aarrass, et le président de la Ligue des Droits de l’Homme Alexis Deswaef. Ce dernier a parlé de la préservation des droits de l’Homme dans la lutte légitime contre le terrorisme. Vincent Cornil, directeur du MRAX (Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie), a évoqué “des mécanismes racistes dans la société”. Selon lui, la persistance de la nationalité marocaine est aujourd’hui considérée comme une échappatoire pour déchoir de ses droits un citoyen belge d’origine marocaine.
Ali Aarrass, Belgo-marocain, est maintenu en détention dans la prison Salé II au Maroc, depuis huit ans sans assistance consulaire effective, estiment ses soutiens. Il est devenu un porte-drapeau de la campagne mondiale d’Amnesty International contre la torture.