Accusé de sexisme, le Festival de BD d'Angoulême ajoute des femmes à sa liste

Accusé de sexisme pour n’avoir pas retenu de femmes parmi les auteurs en lice pour son Grand Prix, le Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême, prévu fin janvier, a promis mercredi de revoir sa sélection. “Le Festival va, sans enlever aucun autre nom, introduire de nouveau des noms d’auteures dans la liste des sélectionnés au titre du Grand Prix 2016”, a indiqué le FIBD dans un communiqué.
Un appel au boycott avait été lancé par un collectif d’auteures et le mot-clé #WomenDoBD a fait son apparition sur Twitter pour vanter la qualité du travail des femmes en bande dessinée.
Plusieurs des auteurs nominés, les Français Riad Sattouf, Joann Sfar, Etienne Davodeau mais aussi les Américains Daniel Clowes et Charles Burns avaient aussi demandé, par solidarité avec leurs collègues femmes, que leur nom soit retiré de la liste de 30 personnes nominées.
Les organisateurs du festival (28-31 janvier) ont souligné que le Grand Prix est un “prix rétroviseur” qui récompense l’oeuvre d’un auteur. Or la bande dessinée a longtemps été l’apanage quasi-exclusif des hommes, “on ne peut pas tordre cette réalité”, s’est défendu Franck Bondoux, délégué général de Neuvième Art, la société organisatrice.
Une seule femme, Florence Cestac, a été distinguée par le grand prix du FIBD, il y a 16 ans.
Selon l’Association des critiques et journalistes de BD (ACBD), les femmes représentent 12,4% des professionnels dans le monde francophone de la BD.

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06 janvier 2016 - 19h00