Académiques et artistes demandent le retrait belge du projet européen "Law-Train"

Plus de 480 professeurs et chercheurs issus du monde académique belge et pas moins de 190 artistes demandent au procureur fédéral Frédéric Van Leeuw et aux ministres Koen Geens et Didier Reynders de mettre un terme à la collaboration belge dans le cadre du projet européen “Law-Train”. Dans une lettre ouverte, ils dénoncent la participation de la police nationale israélienne à ce programme de lutte contre la criminalité internationale liée à la drogue. “Law-Train” est un projet mené dans plusieurs pays visant à améliorer et coordonner les méthodes d’interrogation dans le cadre d’enquêtes relatives au trafic de drogue international.

Les signataires de la lettre, parmi lesquels figurent des professeurs de toutes les universités belges et des artistes des directeurs d’institutions artistiques et culturelles aussi bien néerlandophones que francophones, estiment que ce partenariat impliquant le ministère israélien de la Sécurité publique et la police nationale israélienne légitime des pratiques qu’ils qualifient de “crimes internationaux”.

“Dans la routine au quotidien d’arrestation, de détention et d’interrogatoire d’hommes, femmes et enfants palestiniens, ces agences, en association avec l’armée, se rendent coupables de racisme, de violence excessive, d’abus et de la torture, de terreur, de punitions collectives et d’exécutions sommaires, de démolitions de villages et maisons bédouins”, énumèrent ainsi ces personnalités.

“La collaboration du ministère belge de la Justice avec la police israélienne nous rend complices de fait des violations systématiques du droit international et des droits de l’Homme au détriment de la population indigène de la Palestine”, estiment les signataires, ajoutant que la crédibilité morale de la Belgique est en jeu.