Abattage rituel: l'exception accordée aux musulmans n'est pas discriminatoire

Le centre pour l’égalité des chances Unia, a jugé que “l’exception accordée aux musulmans pour qu’ils puissent égorger un mouton sans étourdissement préalable lors de fête du sacrifice n’est en rien discriminatoire”. Michaël François, porte-parole d’Unia, confirme cette information parue dans la Dernière Heure Les Sports jeudi matin. L’association de défense pour le droit des animaux Gaïa avait porté plainte auprès d’Unia en soulignant le caractère discriminant de l’abattage rituel en Belgique, car selon elle, un non-musulman, un non-juif ou un non-croyant pouvait être poursuivi s’il pratiquait un abattage sans étourdissement. Unia a réfuté cette explication en précisant que l’étourdissement obligatoire d’un animal avant son abattage émanait d’une réglementation européenne avec une exception pour “les abattages prescrits par un rite religieux”.

Cette exception découle d’un article de la Convention européenne qui stipule la reconnaissance de “la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites”.

L’avis d’Unia ajoute que “les non-juifs, les non-musulmans ainsi que les non-croyants qui auraient une ‘conviction’ au sens de la Convention et qui exigerait que l’abattage des animaux ait lieu sans étourdissement préalable pourraient également bénéficier de l’exception prévue par les normes européennes et nationales”.