A New York, rencontre (presque) cordiale entre Obama et Netanyahu

Le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui entretiennent des relations difficiles, ont joué l’apaisement mercredi à New York lors d’une rencontre à la tonalité nettement plus cordiale que d’habitude. “Les liens entre les Etats-Unis et Israël sont indestructibles”, a déclaré M. Obama au début de ce tête-à-tête qui devrait être leur dernier avant son départ de la Maison Blanche début 2017.
“La sécurité d’Israël est importante pour la sécurité nationale de l’Amérique”, a-t-il ajouté quelques jours après la conclusion d’un accord d’assistance militaire entre les deux pays alliés.
Evoquant sa vie après la présidence, M. Obama a promis de se rendre souvent en Israël “car c’est un pays merveilleux peuplé de gens merveilleux”.
Le Premier ministre israélien “a toujours été franc avec nous”, a ajouté M. Obama dans un sourire, dans une allusion indirecte aux multiples tensions qui ont émaillé leur relation.
“Notre alliance a progressé décennie après décennie à travers les différents présidents”, a de son côté souligné M. Netanyahu.
“Barack, sachez que vous serez toujours le bienvenu en Israël”, a-t-il ajouté, avant de féliciter Obama pour “son formidable niveau de golf” et de l’inviter à venir jouer en Israël.
M. Obama a cependant précisé qu’il entendait souligner les “inquiétudes” des Etats-Unis sur la question de la construction de logements dans des colonies de Cisjordanie, que Washington dénonce régulièrement.
Arrivés au pouvoir la même année (2009), MM. Obama et Netanyahu ont entretenu des relations notoirement difficiles.
Dernier accroc en date: l’annulation au dernier moment, en mars, d’une visite à la Maison Blanche de M. Netanyahu. L’exécutif américain, qui avait appris l’annulation du voyage par voie de presse, n’avait pas caché son agacement.
En mars 2015, en pleine campagne électorale, le Premier ministre israélien avait enterré l’idée d’un Etat palestinien, avant de revenir sur ses propos une fois réélu. L’épisode avait ulcéré l’exécutif américain.