A Auschwitz-Birkenau, le pape François rencontre des rescapés

Le pape François a traversé à pied, seul et en silence, le célèbre portail orné des mots “Arbeit macht frei” (Le travail rend libre), arrivant vendredi matin au camp nazi allemand d’Auschwitz, près de Cracovie. Ayant à peine franchi l’entrée, il s’est assis sur un banc et s’est plongé dans une prière silencieuse, la tête penchée, les yeux parfois fermés, pendant plus de dix minutes.Il a ensuite pris une voiture électrique pour arriver à proximité du Mur de la mort, où les Allemands nazis avaient exécuté des milliers de prisonniers d’une balle dans la tête.

Il y a été accueilli par la Première ministre polonaise Beata Szydlo, qui lui a fait un baise-main en s’inclinant profondément. Le pape y a rencontré un groupe de douze rescapés du camp de la mort, Polonais, Juifs et Roms, dont la violoniste Helena Dunicz-Niwinska, 101 ans. Il a échangé quelques mots avec chacun d’entre eux, puis a allumé un cierge devant le Mur de la mort, qu’il a touché de la main. Le pape est allé ensuite prier dans la cellule de la mort du saint polonais Maximilian Kolbe, un prêtre qui a offert sa vie pour sauver celle d’un père de famille.

Sa visite coïncide avec le 75e anniversaire de la condamnation à mort de Kolbe. Le pape devait ensuite se rendre dans le camp de d’Auschwitz II – Birkenau. Après avoir passé le porte du camp, il devrait se déplacer à bord d’une voiture électrique le long des rails posés par les nazis pour permettre aux trains remplis de déportés d’aller directement vers les chambres à gaz et les crématoriums. Quelque 25 catholiques polonais qui avaient risqué leur vie pour aider des Juifs sous l’occupation, nommés “Justes parmi les nations du monde” par l’institut israélien Yad Vashem, allaient y évoquer leur expérience devant le pape.

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29 juillet 2016 - 10h40