1er Mai: Magnette défend une "trinité socialiste" dans une Wallonie qui dit non à la Commission

Le ministre-président wallon Paul Magnette a défendu dimanche à Charleroi la nouvelle “trinité socialiste” née du chantier des idées du Parti socialiste, et affirmé la capacité de la Wallonie à dire “non” à une Commission européenne présentée comme le chantre de l’austérité et du libéralisme. Un an après un 1er mai où le PS accusait le coup du rejet dans l’opposition au gouvernement fédéral, le feu des critiques de Paul Magnette n’a pas eu comme cible le seul “gouvernement MR/N-VA”. Dénonçant l’austérité que cherche à imposer la Commission européenne à ses yeux, il a balayé d’un revers de main la perspective d’un retour à l’équilibre budgétaire en 2018 pour la Wallonie.

Un tel objectif nécessiterait “700 millions d’euros d’économies” qui ne manqueraient pas de toucher les aides à la recherche, à l’emploi, les allocations familiales, etc, a affirmé M. Magnette, devant les militants réunis à l’université du travail. “Nous ne le ferons pas! “, a-t-il lancé. Il y voit une capacité de la Wallonie à s’ériger en véritable “village gaulois” capable de “dire non” à la Commission, comme l’a aussi illustré à ses yeux le récent vote de défiance à l’égard du traité de libre-échange que l’exécutif européen a négocié avec le Canada (CETA).

“Mais dire non ne suffit pas”, a-t-il enchaîné en se référant au “chantier des idées”, l’opération de rénovation programmatique du PS lancée dans la foulée de la perte du pouvoir au Fédéral. Paul Magnette a ainsi défendu devant les militants une “nouvelle trinité socialiste”, faite de réduction du temps de travail pour arriver aux 32 heures semaine et d’universalisation des droits sociaux, le tout financé par la globalisation des revenus pour mieux taxer le capital.

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01 mai 2016 - 13h50