1er Mai: "La fête du travail, c'est pour une personne sur deux seulement en Belgique!" selon Ecolo

Le parti écologiste a jugé dimanche que seule une personne sur deux en âge de travailler en Belgique était en mesure de célébrer dimanche la Fête du travail, l’autre moitié étant dépourvue d’emploi, ou exerçant un emploi parfois précaire, avec des rythmes insoutenables, sans perspectives ou générant un salaire permettant “à peine de survivre”. “Nos gouvernements successifs, qu’ils se réclament de droite ou de gauche, ont largement détricoté ces dix dernières années les conditions salariales et les droits sociaux en Belgique”, déplorent dimanche Zakia Khattabi et Patrick Dupriez, coprésidents d’Ecolo dans un communiqué. “Derrière les discours musclés du PS et du MR se cache une réalité implacable: le nombre de chômeurs, même réduit des 30.000 exclus pour la seule année 2015, s’élève encore à près de 9%. Trente pour cent des travailleurs sont en temps partiel forcé et l’absentéisme pour maladie touche 7% des travailleurs. Aucune société ne peut durablement tolérer un tel niveau de souffrance sociale”, estiment-ils.

Plutôt que les travailleurs, c’est le chômage auquel il faut s’attaquer, juge encore Ecolo pour qui seul un partage du travail et du temps de travail permettra de réduire “significativement” le chômage.

“Partout en Europe, les gouvernements affirment que la croissance permettra de créer de l’emploi et que son retour adviendra grâce à la flexibilisation du marché du travail. C’est pourtant une fausse piste. L’Organisation Internationale du Travail a conclu récemment, comme d’autres institutions d’ailleurs, qu’il n’y avait aucun lien entre le niveau de protection des travailleurs salariés et le taux de chômage. Autrement dit, la flexibilisation au motif de créer des emplois est inefficace”, insistent encore les co-présidents d’Ecolo.