1.500 spectateurs au Verdur Rock mais les organisateurs défendent l'identité du festival

La 32e édition du Verdur Rock a accueilli samedi 1.500 spectateurs à la Citadelle de Namur, ont indiqué l’échevine de la Jeunesse de la Ville de Namur, Patricia Grandchamps, et l’asbl Z!, qui organisent l’événement. Ils étaient 2.000 l’année passée. Ce n’était pas la grande foule au plus ancien festival de Wallonie. Un faible engouement que les organisateurs expliquent entre autres par une météo peu clémente, un climat sécuritaire et surtout une nouvelle identité qui va à contre-courant et à laquelle le public doit encore adhérer. Ils n’ont cependant pas à nouveau évoqué le prix (15 euros sur place et 10 euros en prévente après avoir été gratuit plusieurs années).
L’asbl Z! travaille en collaboration avec la Ville depuis deux ans pour relancer le Verdur Rock qui était en perte de vitesse. Les organisateurs savaient qu’ils prenaient en risque en proposant un festival alternatif qui privilégie la découverte et la qualité.
“The Sore Losers”, “Grand Blanc”, “Bagarre”, “Last Train”, “Victoria + Jean” et “Peter Kernel” faisaient notamment partie de la programmation. “The Sore Losers”, qui cartonne en Flandre, a clôturé le Verdur Rock sur la scène Théâtre. Le festival ne proposait pas de grandes têtes d’affiche et s’en défend. “Le public qui était là était un public de connaisseurs et des programmateurs de grands festivals (comme Dour, le Cabaret vert, et le Micro Festival) sont venus. Sur ce plan-là, c’est une satisfaction”, assure Jean-Yves Laffineur, directeur de l’asbl Z!, qui organise également le festival Esperanzah en août.
Néanmoins, les organisateurs sont conscients qu’il faudra plusieurs années pour convaincre le public. “On est dans une lame de fond qui prendra du temps. La plupart des festivals jouent la carte – facile – des têtes d’affiche. On a décidé d’aller à contre-courant en proposant quelque chose qui sort des sentiers battus”, ajoute Jean-Yves Laffineur.