Samusocial: Pascale Peraïta sera filmée lors de son audition face à la commission d’enquête

Le président de la commission d’enquête sur le Samusocial ne peut formellement imposer à la presse de respecter le droit à l’image invoqué par l’ex-administratrice-déléguée du Samusocial, a-t-il fait savoir à l’entame des audition de mardi après-midi, dont celle, attendue, de Mme Peraïta, au micro de Michel Geyer.

BX1, comme d’autres médias, a dès lors pris la décision de filmée Pascale Peraïta durant son audition face au Samusocial.

Jean-Jacques Deleeuw, rédacteur en chef de BX1 et de nombreux autres responsables de rédactions et/ou directeurs de l’information avaient adressé mardi midi au président de la commission une lettre de protestation au sujet de l’interdiction de filmer Mme Peraïta, au même titre que les autres témoins du jour. Ils avaient demandé à Stefan Cornelis de lever cette interdiction de filmer celle qui sera entendue en tant qu’administratrice-déléguée de l’association. Après un bref huis clos de la commission, Stefan Cornelis a précisé qu’en tant que président de la commission, il pouvait relayer la demande des témoins, mais qu’il ne pouvait formellement interdire aux media d’utiliser l’image de Mme Peraïta.

Dans leur courrier, les chefs de rédaction et/ou directeurs de l’information de plusieurs médias ont estimé qu’une interdiction automatique de filmer un personnage, qu’il soit public ou non, “va totalement à l’encontre de la liberté de la presse et de la publicité des débats. “Si nous pouvons comprendre qu’un témoin non médiatisé et donc inconnu du public demande à ne pas être identifiable visuellement via photo ou vidéo, nous ne pouvons pas vous suivre quand il s’agit d’une personnalité publique ou un mandataire public comme Madame Pascale Peraïta, impliquée dans un débat d’intérêt général”, ont souligné les signataires. A leurs yeux, vu le contexte, le respect de la vie privée et du droit à l’image de Mme Peraïta “s’effacent clairement devant le droit et le devoir d’informer”. Toute décision faisant primer son droit privatif serait donc “une ingérence publique illégale au regard de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme”. (avec Belga)

Interview – Michel Geyer