“Kanal”, le nouveau nom du futur Musée d’art contemporain

Le futur Musée bruxellois d’Art contemporain appelé à voir le jour d’ici le début de la prochaine décennie a désormais un nom, Kanal, qui est celui sa Fondation, a indiqué mardi Yves Golstein, mandaté pour mettre en place la Fondation du futur musée.

M. Goldstein qui a pris part à une partie des “Brussels Days” à Berlin pour faire mûrir le projet dans une capitale allemande dépourvue de collections, mais foisonnante à souhait de créations dans ce domaine.

Il a ainsi participé lundi et mardi au volet des activités de la délégation bruxelloise dédiées à l’art contemporain et à la gestation du projet de musée sur le site de Citroën Yser, dans le cadre des “Brussels Days”.

Contrairement à Bruxelles, Berlin est dépourvue de collections, mais regorge d’artistes et de créations dans le domaine de l’art contemporain. Elle héberge ainsi la très renommée résidence d’artistes internationaux Bethanien, créée en 1979 et mondialement connue.

Bénéficiant d’un financement public-privé et dotée d’un budget d’1,2 million d’euros par an, cette organisation permet à des artistes – plusieurs belges de renom y ont séjourné – de se former, en y bénéficiant d’un accès à des ateliers de 50m2 et d’une rémunération durant un an.

Selon Yves Goldstein, son modèle pourrait être source d’inspiration à Bruxelles où rien de comparable n’existe. La Région-capitale héberge par contre des écoles, des centres d’art contemporain et des collectionneurs privés, absents à Berlin.

Le futur musée bruxellois valorisera le travail d’artistes implantés à Bruxelles. Le gouvernement bruxellois a décidé de consacrer un budget d’un million d’euros pour l’acquisition et la production d’une première série d’oeuvres l’an prochain.

M. Goldstein compte également sur les dons, prêts ou autres legs de collectionneurs privés soucieux de veiller à la valorisation de leur patrimoine.

Les préparatifs du musée ne se font pas dans l’improvisation. L’apport du centre Pompidou, pour son know-how, est fondamental dans la construction du projet. Il n’est pas question pour autant de constituer à Bruxelles un nouveau musée-succursale de l’opérateur français, à l’image ce qui s’est fait dans d’autres villes.

Cela se traduira notamment par un nom spécifique pour le futur complexe muséal bruxellois. La Fondation qui vient d’être créée porte le nom de “Kanal” qui sera “vraisemblablement” celui du futur musée, a encore précisé Yves Goldstein.

La dimension bruxelloise et l’ouverture “aux jeunes des deux rives du canal”, en ce compris via les écoles, sont fondamentales, a souligné Yves Goldstein.

Pour celui-ci, il importe que les Bruxellois s’approprient ce futur lieu emblématique. C’est pour cette raison que les premiers mois qui suivront le départ finalisé de Citroën (ndlr: le 6 novembre) seront mis à profit pour mettre sur pied une première exposition d’art contemporain dans les structures existantes. C’est pour cela aussi que le complexe réserva 5.000 m2 au public, en dehors du parcours muséal.

A terme, hormis un immeuble situé à l’arrière du site, les façades et la toiture du complexe seront conservées.

Les sept bureaux d’architectes encore en lice doivent remettre leur projet pour le 23 décembre. La sélection du candidat retenu sera effectuée en mars. La demande de permis devrait être déposée à l’automne de l’an prochain. Les travaux devraient commencer à l’automne suivant. Yves Goldstein n’ose s’avancer sur aucun pronostic quant à la durée des travaux. elle-ci sera tributaire du type de projet proposé.

Le budget total de l’opération a été fixé dans le cahier des charges des architectes à 125 millions d’euros hors frais d’architectes (13%).

Belga